Pourriture phoméenne

Inde, Italie, îles du Pacifique, Russie, Royaume-Uni et États-Unis

La maladie peut toucher toutes les parties aériennes de la plante. Sur les feuilles, elle causer de nombreuses petites tâches dont la couleur varie du brun foncé au noir ; ces tâches peuvent évoluer en anneaux concentriques au fur et à mesure qu’elles s’étendent. Les feuilles plus âgées peuvent être infectées en premier, cependant toutes les feuilles sont sensibles et il peut y avoir une défoliaison quand la plante est sévèrement touchée par la maladie. La tâche foliaire ressemble beaucoup à celle qui est causée par l’alternariose des solanacées, sauf que les lésions causées par la pourriture phoméenne contiennent une multitude de minuscules organes de fructification (pycnides) du champignon, de couleur noire. Des lésions brun foncé associées à des anneaux concentriques se forment sur les tiges, et aussi bien les fruits verts que les fruits mûrs peuvent être infectés. Les lésions sur les fruits se développent habituellement à l'extrémité du calice, sous forme de petites lésions déprimées qui évoluent ensuite en lésions déprimées noires, d’aspect tanné, dont le centre est couvert de nombreuses pycnides.

Le champignon peut survivre d’une saison à l’autre dans le sol, dans les déchets végétaux infectés, ainsi que sur les poivrons et sur des adventices étroitement apparentées. Les blessures de la plante causées par exemple par la taille ou par les insectes quand ceux-ci s’alimentent, les dommages mécaniques ou les fruits craquelés créent des voies d’accès pour une invasion par le champignon. En présence de conditions optimales de température (20 °C) et d’humidité, des masses de conidies fongiques s’écoulent des pycnides. Celles-ci sont facilement propagées par la pluie, l’irrigation par aspersion, ainsi que sur les vêtements du personnel et par le matériel. Quand les niveaux d’azote et de phosphore dans le sol sont bas, cela peut rendre les plantes plus sensibles à la maladie.

Un programme de pulvérisations régulières de fongicides, associé à de bonnes pratiques d’hygiène, peut aider à réduire les pertes causées par cette maladie. En évitant de blesser les fruits au moment de la récolte, et en ramassant les fruits quand ils sont secs pour minimiser la propagation de la maladie dans les emballages, vous contribuerez aussi à réduire les pertes. Le maintien d’une bonne fertilité des sols, l’utilisation de rotations des cultures à long terme et l’élimination de toutes les adventices apparentées présentes dans le champ, comme la morelle noire, pourront également vous aider à réduire les pertes.